Un livre et des lignes - Février 2021 — Mots & Merveilles

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Chaque mois, les bénévoles de Mots et Merveilles vous proposent leurs coups de cœur livresques ! Comme pour la magnifique palette de couleurs de nos armoires, les suggestions faites ce-mois ci ne manquent pas de nuances, mais toutes vous feront chavirer ! De l'émotion, des histoires de sorcières, mais aussi un zoom sur un ouvrage qui parlera à tous "J'ai appris à lire à 50 ans". Bonne lecture ! Vous avez vous aussi des suggestions ? Vous voulez nous partager vos impressions de lecture ? N'hésitez pas à nous les communiquer !

 

Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa

 

"Un coup de coeur empreint de bienveillance et d'humanité et dont on a du mal à s'en détacher, l'histoire est belle et touchante avec des descriptions de paysages de montagne qui font rêver et méditer...!!!
"Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) d'aventure pour partager avec moi ce dernier périple."
Une écriture fluide pour une histoire qui interpelle et nous fait voyager dans les Pyrénées avec des personnages touchants d'humanité qui vont apprendre à se connaître et nous délivrer tout au long de leur aventure une très belle leçon de vie empreinte de joie, de peur, d'amitié et d'amour... c'est captivant de bout en bout !!

Chantal Rousselle. Bénévole à Mots et Merveilles 

 

 

Les sorcières de Pendle de Stacey Halls


"Sorcières, sorcières ... à la vue de ce mot j'ai su que ce livre finirait sur l'une de mes étagères. Je voue une attirance aux histoires de sorcières qu'elles soient imaginaires ou réelles, celle ci est en partie réelle, est c'est encore plus ensorcelant. L'auteure s'est inspirée d'un évènement survenu en 1612 à Pendle dans le Lancashire. On sait qu'à cette époque, tout femme qui dérangeait était accusée de sorcellerie afin de se débarrasser d'elle, très peu de femmes ont réussi à avoir la vie sauve après ces accusations, elles étaient souvent pendues ou brulées vives. Le fait que l'auteure ait choisit un fait divers, qui plus est de sorcellerie, me plait beaucoup. Au delà des accusations de sorcellerie, on comprend très vite qu'elle voulait également aborder la condition féminine. Il suffit de voir comment et avec qu'elle facilite est accusée de sorcellerie la pauvre Alice Gray.

Sans aucun moyen de se défendre ni d'expliquer ses actes. Et Fleetwood une jeune femme de 17 ans déjà mariée à un homme qui en l'épousant a acquit par le mariage tous les biens de sa femme. Fleetwood n'a pas son mot à dire et ne peut prendre aucune décision, même la concernant; Un phrase dans le résumé est très révélatrice  "Etre une femme est le plus grand risque qui soit" On va découvrir une jeune femme forte et courageuse qui n'hésite pas à mettre sa vie en danger pour sauver celle d'Alice. A la fin du livre, une note de l'auteure nous apprend dans son roman quels faits sont romancés, sont vrais ou inventés. C'est un roman incroyable pour lequel j'ai pris un plaisir immense à le lire et à le découvrir . Stacey Halls a une plume fluide et facile à lire. J'ai eu du mal à le lâcher et franchement s'il avait pu faire 200 à 300 pages de plus ce n'est pas moi qui serais venu me plaindre !"

Carole Weber, Bénévole à Mots et Merveilles 

 

 

J'ai appris à lire à 50 ans d'Aline Le Guluche 


"Toi qui sais lire, que sais-tu de ce que vit une personne qui ne sait pas lire ? 
Toi qui sais lire, te rappelles-tu de ce temps où tu ne savais pas - pas encore - lire ?
Saurais-tu retrouver les chemins qui t'ont conduit à la lecture ? 
Tu peux te mettre un bandeau sur les yeux ou des bouchons dans les oreilles, jamais tu ne sauras ce qu'est d'être aveugle ou sourd .
Ainsi, même au cours d'un voyage en Chine ou au Japon , il te restera toujours très difficile - voire impossible - de faire l'expérience de l'illettrisme, l'expérience de la honte, des embûches, des combines ...   mais aussi, pour certains, celle de la volonté, de la persévérance, de l'entraide .... Seuls ceux qui la vivent ou l'ont vécue peuvent en donner leur douloureux témoignage. Après un surprenant parcours d'obstacles, Aline Le Guluche est parvenue à trouver les clés de la lecture, les clés qui sont aussi celles qui donnent accès à la dignité de l'être humain .Son livre "J'ai appris à lire à 50 ans" interpelle de manière touchante et instructive ceux pour qui se donné pour tâche de lutter contre l'illettrisme. "

Jean Luc Carpentier, Bénévole à Mots et Merveilles